Une expérience très intéressante de chauffage par combustible local réduit en plaquettes par une déchiqueteuse spéciale nous prouve que dans notre environnement immédiat, des ressources importantes peuvent se substituer aux technique gaz ou fuel-oil.
En effet, suivant une initiative de Charles de la Messelière, la mise en place d'un chauffage par plaquettes est réalisée à Chaon, avec l'assistance de la Chambre d'Agriculture du Loir et Cher, Arbocentre et le Groupement d'études et de développement forestier Loiret-Sologne.
Le bois inutilisable en menuiserie : branches, têtes d'arbres, déchets de sous bois, est broyé par une machine spéciale, actuellement mise à disposition par une CUMA de la région Vendômoise, pour produire des plaquettes forestières.
Après un stockage destiné au séchage des plaquettes ainsi découpées, le combustible est acheminé dans un réservoir d'où il est extrait par une vis sans fin vers la chaudière, au fur et à mesure du besoin.
Cette chaudière à haut rendement est automatiquement régulée par l'électronique et permet ici de chauffer un grand immeuble et deux logements par un réseau souterrain à très faible perte.
Inouï : Les résidus (cendres) de 300 mètres cube de copeaux, pour une année de fonctionnement représentent moins de 100 litres. Un très bon rendement.
Cette formule de chauffage coûte en fonctionnement deux fois moins cher que le fuel, mais nécessite l'achat d'une chaudière plus onéreuse, demande la possibilité d'aménagement d'un silo ou réservoir d'au moins dix mètres cubes derrière la chaufferie pour stocker les plaquettes.
Il existe des chaudières de 40 KWh pour chauffer des pavillons de 130 m2 avec une consommation d'une trentaine de mètres cubes de plaquettes par an.
Plusieurs fournisseurs de plaquettes locaux peuvent répondre à la demande.
L'adhésion de la plateforme de Chaon a un réseau d'approvisionnement local est un projet déjà très avancé.